De façon générale, le Centre de Ressources du CREPS est un lieu de rencontre, une interface et un lieu d'échanges et de mises en relation. Cela se vérifie particulièrement dans le domaine de la performance sportive où le CREPS peut constituer une interface privilégiée entre le milieu sportif et celui de la recherche.
En effet, pour que la recherche pour le sport de haut niveau soit efficiente, il est largement souhaitable que le projet émane des experts sportifs eux-mêmes.
Il est alors important d'avoir un lien privilégié avec eux pour d'une part faire remonter leurs questionnements et d'autre part les accompagner dans cette démarche.
Dans ce cadre, le CREPS peut vous accompagner pour :
Pour l'aide à la performance sportive, outre la préparation physique et la préparation mentale qui peuvent être considérées comme transversales (avec néanmoins de la spécificité), il faut ajouter une troisième composante à savoir les préparations technique et tactique qui sont plutôt spécifiques à chaque sport.
Même si quelques outils de mesures de la performance peuvent être mutualisés entre plusieurs disciplines, on pense notamment à la vidéo, aux GPS, aux cardio-fréquencemètres,... il n'en demeure pas moins que parfois il est nécessaire de disposer d'appareils spécifiques pour mesurer la performance.
Un exemple de veille sur les outils de l'entraîneur en collaboration avec la Fédération Française d'Aviron : Outil de l’entraîneur
Le CREPS des Pays de la Loire peut vous accompagner sur la méthodologie à mettre en place dans le cadre d'une démarche d'analyse de la performance de vos sportifs et/ou des programmes d'études et de recherche.
Cette démarche peut viser différents objectifs :
Le CREPS peut vous accompagner pour la réalisation de vos études et de vos mesures dès lors que cela sera compatible avec les compétences disponibles, les moyens humains, matériels et financiers.
Dans le cas contraire, il peut vous accompagner pour mettre en place les collaborations nécessaires pour réaliser vos projets tant sur le plan de l'analyse de la performance que sur des travaux de recherche.
Contact : Sophie Barré, ingénieure de recherche
sophie.barrecreps-pdl.sports.gouv.fr
Comme lors de la précédente olympiade, le CREPS des Pays de la Loire a signé une convention avec la Fédération Française d’Aviron sur les aspects recherche et analyse de la performance.
Les premières sessions de mesures mécaniques pour cette olympiade avec les équipes de France ont désormais commencé. Ces actions sont réalisées dans le cadre de la Mission d’Aide à la Performance (MAP) de la FFA créée en 2012 et dont le responsable était Alexis Besançon. Cette mission a été reconduite pour l’olympiade 2017-2020 avec comme responsable Hugo Maciejewski.
La première campagne de mesures s’est déroulée sur le Championnat de France bateaux courts du 14 au 16 avril à Cazaubon (Gers) sur laquelle trois skiffs féminins ont été instrumentés sur la tête de rivière.
La deuxième sur le stage d’entraînement qui s’est déroulé du 24 avril au 05 mai.
La particularité de ce stage est qu’il y a des parcours chronométrés (2000m). Depuis que les mesures de puissance sont interdites sur les régates internationales, c’est une opportunité pour les entraineurs d’avoir des données et des repères en course. Les mesures sur des séquences d’entrainement se focalisent principalement sur la technique alors que sur des parcours, on a aussi des informations sur la tactique et la stratégie de course pour l’équipage mais aussi des indications sur la gestion de la course pour chacun des rameurs avec par exemple les évolutions de l’amplitude angulaire ou de la puissance moyenne.
Lors de ce stage, quatre bateaux ont été instrumentés dont trois qui ont été mesurés sur les parcours. Voici quelques propos des deux chefs des Equipes de France et des entraineurs sur leur vision et leur utilisation de ces mesures embarquées.
Christine Gossé, Cheffe des Equipes de France Femme et responsable du Pôle France à l’INSEP.
« Ces mesures mécaniques permettent aux cadres et rameuses d’objectiver la qualité technique de l’équipage testé. Au-delà des sensations et de l’œil du technicien, ces données contribuent à conforter le travail de chacun. Tous gagnent en confiance sur la route à suivre. »
Alexis Besançon, Chef des Equipes de France Homme et entraineur du 2XHPL champion olympique.
« Les mesures biomécaniques à cette période ont été un atout dans la conquête du titre olympique du double. Jérôme Déchamp a aussi beaucoup travaillé avec Sophie Barré pour affiner la préparation du quatre sans barreur poids léger médaillé de bronze à Rio.
Cette année encore, les mesures ont permis d’affiner l’installation de Jérémie et Pierre, de valider leurs progrès et de conforter des axes de travail et des intentions techniques. »
Samuel Barathay, entraineur national en charge du secteur homme en pointe et plus particulièrement du 2-HTC et du 2-HPL.
Didier Lereboulet, entraineur national en charge du secteur homme en pointe et plus particulièrement du 4-HTC.
« Cette année 2017 marque le début d’une nouvelle olympiade. Celle-ci est marquée par une transition générationnelle, organisationnelle et règlementaire. En effet, plusieurs rameurs du groupe France, déjà multi médaillés aux championnats d’Europe, du monde et aux Jeux Olympiques, ont décidé d’arrêter leurs carrières. Par ailleurs, la modification du programme olympique (suppression du quatre sans barreur homme poids léger) a pour impact une redistribution des forces en présence entre le groupe poids léger et le groupe toutes catégories. »
Cette première série de mesure lors du stage d’avril m’a donc permis de faire un état des lieux des « signatures » biomécaniques de chaque rameur pouvant potentiellement ramer dans le quatre sans barreur toute catégorie cette saison :L’ensemble de ces éléments me permet d’objectiver des pistes de travail qui seront mis en place lors des prochains regroupements ayant pour but de « faire un quand on est quatre.»
Maxime Goisset, entraineur national en charge du secteur femme poids léger (2XFPL).
« Un bref retour sur ma première utilisation du bateau en configuration course. Tout d'abord l'usage du bateau labo est venu confirmer les observations techniques que nous avions pu faire. Le double PL femmes est un bateau qui a une très bonne amplitude (environ 105 degrés de balayage), d'autre part la montée de force est brève avec des niveaux de force importants.
Cela nous a également permis d'ajuster un petit peu les réglages de barres de pieds, afin d'homogénéiser les amplitudes sur le secteur avant. Ce système nous a également permis de pointer du doigt une baisse significative de l'amplitude en fin de parcours, ce qui avait pour conséquence une augmentation de la cadence pour tenter de résister à la diminution de vitesse.
Je retiens que c'est un excellent outil pédagogique permettant de mettre en avant les forces et faiblesses de chacun. Nous pouvons ainsi objectiver les progrès de chacun au cours d'une saison. »
L'objectif est certes de répertorier l'ensemble des documents accessibles, mais aussi et surtout de les analyser et d'en réaliser une information digérée pour les entraineurs et les sportifs.
Pour que cette action soit efficiente, le CREPS se propose de constituer un "réseau de veilleurs" qui pourra alimenter ce versant important du Centre de ressources.
Contact : Sophie Barré, ingénieure de recherche
sophie.barrecreps-pdl.sports.gouv.fr